Présentation professionnelle au Pacifique

Mardi 6 mai 2008 à 16h
Matthieu Hocquemiller - Cie à contre sens du poil
“J'arrive plus à mourir”, coproduction du Pacifique | CDC

Matthieu Hocquemiller
Issu des arts du cirque, passionné pour les arts du mouvement, il se tourne vers la danse après une formation aux arts du cirque. Dans une vraie boulimie de danse, il s’initie à des pratiques très diverses : contemporain, capoeira, hip-hop, contact-impro. Il est également interprète pour des chorégraphes tels que Christine Bastin, Michel Kéléménis, Laura Scozzi, Cyril Viallon. Il se lance avec ses propres chorégraphies en 2004, avec « J’a », solo pour un danseur et un banc et en 2005, le duo « On épluche bien les oignons ».

“J’arrive plus à mourir”
Parce que nous voulons vivre. Tout simplement.
Nous sommes les premières générations adultes à vivre une bascule historique: le passage d’un futur chargé de promesses à un futur de menaces. Dans quel état sommes nous ?
Au prix de quels sacrifices intimes se régule-t-on à une normalité pathologique? Au prix de quels dénis, de quels subterfuges pour ne plus voir la violence ? Violence contre le sens. Violence de classe. Idéologie de la marchandise et inhibition par la peur, latente, généralisée. Comment le contexte s'inscrit dans nos corps, dans nos imaginaires, dans nos petites histoires. A quel prix ?
Bordel ! Nous n’allons pas rester le cul planté sur nos nombrils en attendant le désastre. Nous allons faire une grande fête. Nous chanterons comme des cygnes.
Nous expliquerons sérieusement ce qu'est la danse, l'inscription de l'intime et du collectif, l'articulation complexe de la viande et de l'urgence.
On dansait, paraît-il, dans certaines communautés pour conjurer le sort ou faire tomber la pluie. La danse était déjà complètement inutile car elle n’a probablement jamais fait tomber une goutte d’eau. Elle était sans doute déjà essentielle car elle était un moment où la communauté disait : nous souffrons tous, ici et maintenant, de la même sécheresse.
De quelles sécheresses souffrons nous aujourd’hui ?