Trois films proposés par Cinéduc et la Maison des Enseignants
24/01/07 19:19
La Maison des Enseignants et de l'Education tout au long de la vie" avec CINEDUC, propose trois projections de films les 8 et 10 février et le 9 mars.
Ces séances intéressent les élèves, les étudiants et les enseignants, en avant-première de la deuxième édition de la biennale Cinéduc de février 2008 qui se déroulera sur le thème : "familles".
Jeudi 8 février - 20h30
CRDP de Grenoble : "En France les anglais roulent à droite"
Projection en présence de la réalisatrice Aurélie Grospiron et de Méa-Pech-Métral
Entrée 5 euros pour les adultes / 3 euros pour les étudiants
C'est un documentaire de 80 minutes qui retrace l'intinéraire de Méas Pech-Métral, cambodgienne réfugiée en France. La caméra la suit dans ce travail de mémoire où elle revit son enfermement dans les camps des Kmers rouges de 8 à 18 ans et d'où elle a pu s’échapper pour venir en France.
Ce film montre une femme fascinante, qui a su transformer sa douleur en une incroyable force créatrice et vitale. Le spectateur accompagne Méas durant son voyage retour au Cambodge en 2005, dans sa mémoire et celle d’un peuple meurtri et pourtant debout. Enfant sous le régime des Khmers rouges au Cambodge, elle a réussi à fuir, et à refaire sa vie en France. N’ayant jamais eu accès à l’éducation, c’est avec sa volonté et l’aide de quelques personnes qu’elle arrivera à se faire son éducation, apprendre à lire et à écrire, pour pouvoir, un jour, coucher ses souvenirs sur le papier. Ce film est l’histoire de cette femme et de son retour dans un pays qui lui est devenu étranger. Un pays qui a du mal à se relever, et à oser revenir sur son passé. A travers son témoignage et ceux des personnes retrouvées ou rencontrées lors de ce voyage, c’est une partie de l’Histoire que nous essayons de comprendre.
Extrait d'une critique :
La force du documentaire, et sa difficulté, c'est que l'on filme non des personnages mais des personnes. Et le parti-pris d'Aurélie a été bien sûr de capter des visages et des paroles in situ, et de montrer la difficulté du travail de mémoire au Cambodge, du travail de deuil. Elle n'obtiendra pas d'aveux d'anciens Khmers rouges, elle sera confrontée au silence, au mensonge, au non-dit. Et c'est là qu'Aurélie accomplit son travail de cinéaste: dans cette façon de s'attarder non pas sur les événements mais sur les vides, les trous béants de la conscience, sur le non-dit, immense partie immergée sous le dit et le montré. On peut citer pour exemple ce remarquable plan-séquence où Méas, interrogeant le paysage de son enfance, a ce désarroi dans le regard et ces hésitations dans la voix: la caméra fixe longtemps cette émotion, ne nous laisse pas nous échapper, nous met face à l'indicible et c'est bien après qu'elle conclut par un panoramique sur le paysage, métonymie du Cambodge tout entier.Tout le style du film est là: dans cette attention extrême à l'humain, à ce qui ne peut se dire, dans cette frustration partagée des acteurs et des spectateurs à trouver des réponses au pourquoi des choses. Tout le montage est guidé par cet aller-retour Méas-Aurélie, à la fois proche et distant, relayant émotion et réflexion. Deux regards, un livre,une œuvre de cinéaste."...
Serge Vincent - Professeur de lettres et cinéma, Lycée Charles Baudelaire, Cran-Gevrier.
Note de Cinéduc :
Ce film présente un intérêt pour les élèves et les enseignants notamment d'histoire, de géographie, de philosophie, Ecjs... à un moment où l'on reparle du procès des auteurs de ce génocide.
Samedi 10 février 2007 (et non 22 janvier comme annoncé sur le programme de MonCiné)
Cinéduc et MonCiné - 10 avenue Ambroise Croizat - St Martin d'Hères
projection en présence de la réalisatrice : Julie Gavras
"La faute à Fidel !"
Un film réalisé par Julie Gavras, avec Julie Depardieu, Stefano Accorsi et Nina Kervel.
Pour Anna, 9 ans, la vie se déroule paisiblement entre l'école et la maison de ses parents, Marie et Fernando. Seule ombre au tableau: un oncle en Espagne qui combat Franco, un communiste dont il ne faut pas parler. L'arrestation et la mort de cet oncle, un voyage au Chili, quelques rencontres... Autant d'événements dont Anna ne perçoit pas l'importance, mais qui vont profondément transformer ses parents."
La vie d'Anna, 9 ans, est simple, entre sa maison parisienne, ses grands-parents
bordelais, sa nounou et l'école religieuse. Ce cocon douillet, fait d'ordre et d'habitudes, va bientôt être bouleversé par l'engagement militant de ses parents. On est en 1970, Salvador Allende vient d'être élu à la tête du Chili, le régime de Franco vit ses dernières heures, et en France les femmes luttent pour le droit à disposer de leur corps...
La Faute à Fidel est un film sur l'éducation au sens large, sur la transmission de valeurs comme la solidarité et la tolérance, et sur le rôle difficile des parents.
"Cinéclasse" est un supplément cinéma du Monde de l'Education de 8 pages, édité en partenariat avec le site Zéro de conduite.net. Le numéro d'octobre est consacré à La faute à Fidel de Julie Gavras.
Vendredi 9 mars - à 14h00 heures et à 20h00 heures
CRDP de Grenoble
Projection du film en présence du réalisateur : Gilles Perret
Entrée adultes : 5 euros / étudiants 3 euros
"Ma mondialisation"
Tout l’intérêt et la force de "Ma mondialisation" viennent de la modestie (au moins apparente) de ce qui est à la fois son sujet et son décor : la vallée de l’Arve en Haute-Savoie où 500 entreprises et 12 000 salariés travaillent pour fournir en pièces de mécanique de précision (industrie que l'on appelle le "décolletage") les géants de l’automobile, de l’aérospatiale ou du secteur médical.
C’est en suivant le chef d’entreprise Yves Bontaz dans ses usines savoyardes, tchèques ou chinoises (l’horloge du siège affiche les heures de Londres, Sao Paulo, Shanghai, Détroit et... Marnaz), en rencontrant ses employés (directeur, ouvrier, responsable syndical) et ses pairs entrepreneurs, que le réalisateur Gilles Perret va dévoiler méthodiquement les mécanismes implacables de la mondialisation économique et financière.
Du local au global, la démonstration, appuyée sur les commentaires de l’économiste Frédéric Lordon (auteur de "Et la vertu sauvera le monde" et "Fonds de pension, pièges à con ?") est d’une grande efficacité pédagogique.
"On ne saurait ainsi trop conseiller le film pour l’étude fine et pertinente de la mondialisation au lycée, en SES et en Géographie, voire en ECJS : en s’attachant aux hommes et à leurs dilemmes, le film pose aussi la question de la responsabilité individuelle et citoyenne face à cette mondialisation."
Extraits du dossier pédagogique publié sur le site de "zero de conduite.net".
La Maison des Enseignants et de l'Education tout au long de la vie
CRDP - 11 avenue G.Champon, 38100 GRENOBLE
Tél/fax : 04 76 74 74 17
http://lamaisondesenseignants.com/
pour tout contact cinéduc : contact@cineduc.org
Ces séances intéressent les élèves, les étudiants et les enseignants, en avant-première de la deuxième édition de la biennale Cinéduc de février 2008 qui se déroulera sur le thème : "familles".
Jeudi 8 février - 20h30
CRDP de Grenoble : "En France les anglais roulent à droite"
Projection en présence de la réalisatrice Aurélie Grospiron et de Méa-Pech-Métral
Entrée 5 euros pour les adultes / 3 euros pour les étudiants
C'est un documentaire de 80 minutes qui retrace l'intinéraire de Méas Pech-Métral, cambodgienne réfugiée en France. La caméra la suit dans ce travail de mémoire où elle revit son enfermement dans les camps des Kmers rouges de 8 à 18 ans et d'où elle a pu s’échapper pour venir en France.
Ce film montre une femme fascinante, qui a su transformer sa douleur en une incroyable force créatrice et vitale. Le spectateur accompagne Méas durant son voyage retour au Cambodge en 2005, dans sa mémoire et celle d’un peuple meurtri et pourtant debout. Enfant sous le régime des Khmers rouges au Cambodge, elle a réussi à fuir, et à refaire sa vie en France. N’ayant jamais eu accès à l’éducation, c’est avec sa volonté et l’aide de quelques personnes qu’elle arrivera à se faire son éducation, apprendre à lire et à écrire, pour pouvoir, un jour, coucher ses souvenirs sur le papier. Ce film est l’histoire de cette femme et de son retour dans un pays qui lui est devenu étranger. Un pays qui a du mal à se relever, et à oser revenir sur son passé. A travers son témoignage et ceux des personnes retrouvées ou rencontrées lors de ce voyage, c’est une partie de l’Histoire que nous essayons de comprendre.
Extrait d'une critique :
La force du documentaire, et sa difficulté, c'est que l'on filme non des personnages mais des personnes. Et le parti-pris d'Aurélie a été bien sûr de capter des visages et des paroles in situ, et de montrer la difficulté du travail de mémoire au Cambodge, du travail de deuil. Elle n'obtiendra pas d'aveux d'anciens Khmers rouges, elle sera confrontée au silence, au mensonge, au non-dit. Et c'est là qu'Aurélie accomplit son travail de cinéaste: dans cette façon de s'attarder non pas sur les événements mais sur les vides, les trous béants de la conscience, sur le non-dit, immense partie immergée sous le dit et le montré. On peut citer pour exemple ce remarquable plan-séquence où Méas, interrogeant le paysage de son enfance, a ce désarroi dans le regard et ces hésitations dans la voix: la caméra fixe longtemps cette émotion, ne nous laisse pas nous échapper, nous met face à l'indicible et c'est bien après qu'elle conclut par un panoramique sur le paysage, métonymie du Cambodge tout entier.Tout le style du film est là: dans cette attention extrême à l'humain, à ce qui ne peut se dire, dans cette frustration partagée des acteurs et des spectateurs à trouver des réponses au pourquoi des choses. Tout le montage est guidé par cet aller-retour Méas-Aurélie, à la fois proche et distant, relayant émotion et réflexion. Deux regards, un livre,une œuvre de cinéaste."...
Serge Vincent - Professeur de lettres et cinéma, Lycée Charles Baudelaire, Cran-Gevrier.
Note de Cinéduc :
Ce film présente un intérêt pour les élèves et les enseignants notamment d'histoire, de géographie, de philosophie, Ecjs... à un moment où l'on reparle du procès des auteurs de ce génocide.
Samedi 10 février 2007 (et non 22 janvier comme annoncé sur le programme de MonCiné)
Cinéduc et MonCiné - 10 avenue Ambroise Croizat - St Martin d'Hères
projection en présence de la réalisatrice : Julie Gavras
"La faute à Fidel !"
Un film réalisé par Julie Gavras, avec Julie Depardieu, Stefano Accorsi et Nina Kervel.
Pour Anna, 9 ans, la vie se déroule paisiblement entre l'école et la maison de ses parents, Marie et Fernando. Seule ombre au tableau: un oncle en Espagne qui combat Franco, un communiste dont il ne faut pas parler. L'arrestation et la mort de cet oncle, un voyage au Chili, quelques rencontres... Autant d'événements dont Anna ne perçoit pas l'importance, mais qui vont profondément transformer ses parents."
La vie d'Anna, 9 ans, est simple, entre sa maison parisienne, ses grands-parents
bordelais, sa nounou et l'école religieuse. Ce cocon douillet, fait d'ordre et d'habitudes, va bientôt être bouleversé par l'engagement militant de ses parents. On est en 1970, Salvador Allende vient d'être élu à la tête du Chili, le régime de Franco vit ses dernières heures, et en France les femmes luttent pour le droit à disposer de leur corps...
La Faute à Fidel est un film sur l'éducation au sens large, sur la transmission de valeurs comme la solidarité et la tolérance, et sur le rôle difficile des parents.
"Cinéclasse" est un supplément cinéma du Monde de l'Education de 8 pages, édité en partenariat avec le site Zéro de conduite.net. Le numéro d'octobre est consacré à La faute à Fidel de Julie Gavras.
Vendredi 9 mars - à 14h00 heures et à 20h00 heures
CRDP de Grenoble
Projection du film en présence du réalisateur : Gilles Perret
Entrée adultes : 5 euros / étudiants 3 euros
"Ma mondialisation"
Tout l’intérêt et la force de "Ma mondialisation" viennent de la modestie (au moins apparente) de ce qui est à la fois son sujet et son décor : la vallée de l’Arve en Haute-Savoie où 500 entreprises et 12 000 salariés travaillent pour fournir en pièces de mécanique de précision (industrie que l'on appelle le "décolletage") les géants de l’automobile, de l’aérospatiale ou du secteur médical.
C’est en suivant le chef d’entreprise Yves Bontaz dans ses usines savoyardes, tchèques ou chinoises (l’horloge du siège affiche les heures de Londres, Sao Paulo, Shanghai, Détroit et... Marnaz), en rencontrant ses employés (directeur, ouvrier, responsable syndical) et ses pairs entrepreneurs, que le réalisateur Gilles Perret va dévoiler méthodiquement les mécanismes implacables de la mondialisation économique et financière.
Du local au global, la démonstration, appuyée sur les commentaires de l’économiste Frédéric Lordon (auteur de "Et la vertu sauvera le monde" et "Fonds de pension, pièges à con ?") est d’une grande efficacité pédagogique.
"On ne saurait ainsi trop conseiller le film pour l’étude fine et pertinente de la mondialisation au lycée, en SES et en Géographie, voire en ECJS : en s’attachant aux hommes et à leurs dilemmes, le film pose aussi la question de la responsabilité individuelle et citoyenne face à cette mondialisation."
Extraits du dossier pédagogique publié sur le site de "zero de conduite.net".
La Maison des Enseignants et de l'Education tout au long de la vie
CRDP - 11 avenue G.Champon, 38100 GRENOBLE
Tél/fax : 04 76 74 74 17
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pour tout contact cinéduc : contact@cineduc.org