MERCREDIS CHORÉGRAPHIQUES
Stages en accompagnement pédagogique
"Il ne dansait pas pour divertir, il dansait pour instruire, élever et troubler…" D.Mac Donagh
Coordination
Délégation Académique à l'Action Culturelle : Cathy Letouzey 04 76 74 74 57
Le Cargo/Maison de la Culture de Grenoble : Géraldine Garin 04 38 49 96 05
Avec le soutien de
Délégation Académique à l'Action Culturelle
Le Cargo/Maison de la Culture de Grenoble
Organisation
Délégation Académique à l'Action Culturelle
le Cargo/Maison de la Culture de Grenoble
POURQUOI FAVORISER L'ACCES DES ELEVES A LA CULTURE ?
" La statistique révèle que l'accès aux œuvres culturelles est le privilège de la classe cultivée, mais ce privilège a tous les dehors de la légitimité ;
En effet, ne sont jamais exclus ici que ceux qui s'excluent…
Le caractère auto destructif de cette idéologie saute aux yeux : s'il est incontestable que notre société offre à tous la possibilité pure de profiter des œuvres … il reste que seuls quelques-uns uns ont la possibilité réelle de réaliser cette possibilité. Etant donné que l'aspiration à la pratique culturelle varie comme la pratique culturelle et que " le besoin culturel " redouble à mesure qu'il s'assouvit, l'absence de pratique s'accompagnant de l'absence du sentiment de cette absence, étant donné aussi qu'en cette matière l'intention peut s'accomplir dès qu'elle existe, on est en droit de conclure qu'elle existe que si elle s'accomplit.
Ce qui est rare ce ne sont pas les objets mais la propension à les consommer, ce " besoin culturel " qui, à la différence des " besoins primaires ", est le produit de l'EDUCATION. Il s'ensuit que les inégalités devant les œuvres de culture ne sont qu'un aspect des inégalités devant l'école qui créé le " besoin culturel " ne même temps qu'elle donne les moyens de les satisfaire.
Pierre Bourdieu, l'amour de l'art.
POURQUOI UNE PRATIQUE DE LA DANSE ?
Contribuer à l'éducation esthétique du citoyen, aller à la conquête de l'inutile, proposer un regard sur le monde où les choses n'existent que pour elles même, dans leur beauté, est un enjeu de société.
La danse, par sa dimension artistique, propose un visage sensible et émotionnel du corps. L'appropriation de techniques corporelles spécifiques favorise la présentation claire des représentations poétiques des élèves.
La danse, par son originalité, au-delà des moyens d'intervention traditionnelle liés au fonctionnement mécanique du corps, favorise, au plan de la santé mentale une investigation et une gestion de toutes les facettes psychologiques de la personne. Par le " jeu " avec le " je ", la construction de l'identité se trouve sollicitée.
T .Tribalat, réflexion sur la didactique des activités physiques artistiques. 1996
C'est curieux comme les belles choses ont à voir avec le mouvement.
Pina Bausch.
La physicalité de la danse peut sauver de la folie… La chorégraphie est le seul art qui permet de penser philosophiquement et d'agir.
Jean-Claude Gallotta
HISTOIRE DES MERCREDIS CHORÉGRAPHIQUES
En 1995, la Mission Académique d'Action Culturelle ( MAAC) avec le Cargo lancent les Mercredis Chorégraphiques qui croisent les pratiques des enseignants de l'Education physique et de danse dans leurs ateliers de création avec les pratiques de chorégraphes professionnels.
L'objectif premier est que ces chorégraphes viennent interpeller le risque d'une pratique routinière par l'apport de propositions artistiques innovantes voire même déstabilisantes.
Le Cargo s'est alors engagé à organiser l'intervention de chorégraphes de niveau national et à prêter des lieux de répétition et de scènes pour que ces rencontres puissent se dérouler dans des conditions optimales.
La Délégation Départementale à la Musique et à la Danse en Isère, intéressée par le projet, s'est engagée à fournir une aide financière qui a permis de démarrer le projet.
Le Centre Chorégraphique National de Grenoble s'est proposé pour intervenir artistiquement et apporter une réflexion ainsi qu'une aide logistique.
Le projet final, établi en accord avec les responsables académiques, prévoit un stage en " accompagnement pédagogique ", c'est-à-dire qu'un chorégraphe propose des situations de création chorégraphique aux enseignants telles qu'il les proposerait à sa compagnie. Les enseignants ont pour tâche de mettre immédiatement en activité les élèves dont ils ont la charge en actualisant la proposition du chorégraphe pour les plus jeunes.
Les élèves sont engagés dans une pratique de danse avec l'enseignant. Il s'agit donc d'un perfectionnement en situation pédagogique active.
Les élèves, avec leur professeur, s'engagent à assister au spectacle que présente le chorégraphe dans la programmation du Cargo.
Bien entendu, des rencontres complémentaires sur l'environnement technique de la représentation peuvent être organisées pour les groupes d'élèves désireux d'aller plus loin.
Le premier mercredi Chorégraphique eut lieu le 25 septembre 1996 avec l'intervention de Jean-Claude Gallotta et ses danseurs en utilisant des séquences de ses différentes pièces.
Le 23 novembre, Matthieu Doze, assistant chorégraphe de Daniel Larrieu proposait un travail sur la base des matériaux créatifs de Mobile.
Huit établissements scolaires, soit 160 élèves ont participé à cette première session.
Grâce à l'intérêt et au soutien portés par la DRAC à partir de la saison 97/98, cinq mercredis ont pu être organisés : Jean-Claude Gallotta, Zoro Henchiri, Boris Charmatz, Jean-Vincent Boudic (Ballet Preljocaj) et Cathy Cambet furent les artistes intervenants.
Des écoles de danse municipales ou associatives, par l'intermédiaire de la DDMD, ont partagé ces moments de rencontres actives.
La saison 98/99 a vu le déroulement de 7 mercredis chorégraphiques avec
Jean-Claude Gallotta, Abou Lagraa, Maryse Delente, Christiane Blaise, Odile Duboc,
Robert Seyfried et François Veyrune.
Ils ont concerné environ 300 élèves. ( 5 se sont déroulés à Grenoble et 1 a Villefontaine).
La saison 99/00 a vu la réalisation de 11 mercredis chorégraphiques avec
Jean-Claude Gallotta (2 fois), Alain Buffard, Régis Obadia, Pascale Houbin, Christiane Blaise, Wakid Chalaane, François Veyrune, Bouba, Abib Hadel, Fabrice Ramalingom (Carnets Bagouet).
Ils ont concerné 33 enseignants et 614 élèves.
5 mercredis se sont déroulés en dehors de Grenoble (La Côte St André, Seyssinet, Le Touvet, Bourgoin-Jallieu, Villefontaine).