"Une sorte d'Alaska" d'Harold Pinter, par la Cie Partage
21/05/06 16:08
La Compagnie Partage présente "Une sorte d'Alaska" d'Harold Pinter
Mise en scène de Christian Amico
Représentations :
jeudi 25 mai, vendredi 26 mai, dimanche 28 mai, lundi 29 mai à 20H30
Lectures de 8 pièces courtes de Pinter
samedi 27 mai à 20H30
Salle Paul Bert Rue George Sand, à Saint Martin d'Hères
Tarifs : Pièce+Lecture 13€, pièce seule 10€, lectures seules 5 €
Le mot du metteur en scène :
Mettre en chantier une pièce de Monsieur Pinter : un acte d’humilité
On ne présente plus Harold Pinter, pilier du théâtre britannique contemporain, auteur inclassable, unique, dont la mise en situation des conflits humains débouche sur l’assujettissement sinon l’anéantissement de l’autre. Maniant le mystère, l’absurde, un réalisme alternant la menace et l’humour, et où la violence se dissimule sous un vernis de sérénité, il a produit une œuvre d’une originalité rare, où perce, dans chacune de ses pièces, la solitude de la détresse humaine. Son théâtre se veut parodique et machiavélique, ses personnages sont invariablement voués à la défaite, constamment déchirés entre désir et impuissance.
Une sorte d'Alaska
Alors que toutes ses pièces sont des fictions, « Une sorte d’Alaska » est inspirée par une histoire vécue, celle de Rosa R., rapportée par le Docteur Olivier Sacks dans un livre étonnant intitulé « L’éveil ».
Cette histoire raconte l’éveil d’une adolescente, frappée d’une sorte de « maladie du sommeil » (Encéphalitis Léthargica) et qui, trente ans plus tard, grâce à l’injection par le docteur Sacks d’une nouvelle drogue, le L-Dopa, revient à la vie.
Dans la pièce de Pinter, Déborah, cette « Belle au Bois Dormant » tombée en léthargie à l’âge de seize ans, prisonnière d’un château imaginaire est réveillée par Hornby, son « Prince Charmant de docteur ».
Après cette « bonne nuit de sommeil » dont elle ne mesure pas la durée, cette portion de vie perdue dont elle prend conscience peu à peu, comment Déborah va-t-elle appréhender le bouleversement de son univers ? Aura-t-elle la capacité de vieillir de trente ans en quelques heures ?
Pour Déborah, sa mémoire du passé avant la maladie, au milieu de ses parents et de ses sœurs, est intacte, très claire et très vivante, pleine d’amour, d’espoir, de conflit ; c’était « hier » ! c’était la vie !
Qui a souffert ? Déborah, isolée dans son univers onirique ou bien les autres personnages qui l’entourent? Quels sont les sentiments intimes qui lient ces personnages ?
Pinter, dans la tradition de son théâtre, ne donne aucune clé expliquant leur comportement. C’est toujours au public de faire un choix.
Voilà le parti pris de cette pièce, questionner le public et lui laisser la réponse.
Mise en scène de Christian Amico
Représentations :
jeudi 25 mai, vendredi 26 mai, dimanche 28 mai, lundi 29 mai à 20H30
Lectures de 8 pièces courtes de Pinter
samedi 27 mai à 20H30
Salle Paul Bert Rue George Sand, à Saint Martin d'Hères
Tarifs : Pièce+Lecture 13€, pièce seule 10€, lectures seules 5 €
Le mot du metteur en scène :
Mettre en chantier une pièce de Monsieur Pinter : un acte d’humilité
On ne présente plus Harold Pinter, pilier du théâtre britannique contemporain, auteur inclassable, unique, dont la mise en situation des conflits humains débouche sur l’assujettissement sinon l’anéantissement de l’autre. Maniant le mystère, l’absurde, un réalisme alternant la menace et l’humour, et où la violence se dissimule sous un vernis de sérénité, il a produit une œuvre d’une originalité rare, où perce, dans chacune de ses pièces, la solitude de la détresse humaine. Son théâtre se veut parodique et machiavélique, ses personnages sont invariablement voués à la défaite, constamment déchirés entre désir et impuissance.
Une sorte d'Alaska
Alors que toutes ses pièces sont des fictions, « Une sorte d’Alaska » est inspirée par une histoire vécue, celle de Rosa R., rapportée par le Docteur Olivier Sacks dans un livre étonnant intitulé « L’éveil ».
Cette histoire raconte l’éveil d’une adolescente, frappée d’une sorte de « maladie du sommeil » (Encéphalitis Léthargica) et qui, trente ans plus tard, grâce à l’injection par le docteur Sacks d’une nouvelle drogue, le L-Dopa, revient à la vie.
Dans la pièce de Pinter, Déborah, cette « Belle au Bois Dormant » tombée en léthargie à l’âge de seize ans, prisonnière d’un château imaginaire est réveillée par Hornby, son « Prince Charmant de docteur ».
Après cette « bonne nuit de sommeil » dont elle ne mesure pas la durée, cette portion de vie perdue dont elle prend conscience peu à peu, comment Déborah va-t-elle appréhender le bouleversement de son univers ? Aura-t-elle la capacité de vieillir de trente ans en quelques heures ?
Pour Déborah, sa mémoire du passé avant la maladie, au milieu de ses parents et de ses sœurs, est intacte, très claire et très vivante, pleine d’amour, d’espoir, de conflit ; c’était « hier » ! c’était la vie !
Qui a souffert ? Déborah, isolée dans son univers onirique ou bien les autres personnages qui l’entourent? Quels sont les sentiments intimes qui lient ces personnages ?
Pinter, dans la tradition de son théâtre, ne donne aucune clé expliquant leur comportement. C’est toujours au public de faire un choix.
Voilà le parti pris de cette pièce, questionner le public et lui laisser la réponse.