Divas, sélection d'oeuvres vidéographiques au musée Hector Berlioz

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à partir du 27 juin, jusqu’au 31 décembre 2008
entrée gratuite


En écho à l'exposition Divas. Les interprètes de Berlioz , le MAGASIN présente une sélection d'oeuvres vidéographiques contemporaines sur le thème de la voix féminine.
Vedettes incontournables de la scène internationale de l’art contemporain ou jeunes iséroises ayant créé des oeuvres spécifiquement pour l’occasion, les artistes invitées utilisent les codes et stéréotypes de la variété dans des compositions originales, réinterprètent des chansons populaires, expérimentent les sons que peuvent produire leur voix et leurs effets sur un auditoire. Elles revisitent tour à tour le mythe de la diva, se mettant en scène elles-mêmes ou évoquant l’image de la déesse inaccessible.

La suédoise Annika Ström compose ses propres chansons, œuvres sentimentales, pleines de maladresses, produites avec des moyens volontairement modestes. Dans sa vidéo I’m not the girl who misses much, Pipilotti Rist interprète de façon agitée le personnage de la chanson de John Lennon, pendant que Hsia-fei Chang s’égosille en mini-jupe sur Laissez-moi danser de Dalida au cours d’une performance. Rineke Dijkstra utilise la chanson pour faire le portrait d’une adolescente, qu’elle filme frontalement en train de fredonner I wanna be with you des Backstreet Boys.

La diva est aussi un personnage mythique, et parfois caricatural : dans la vidéo de Fanny Longuesserre, The Ice Breaker, à l’image de la Castafiore, deux jeunes femmes tentent de briser des verres à pied avec leur voix. Cette tentative, vouée à l’échec, devient le prétexte d’une composition sonore. De son côté, Erin Cosgrove prend des cours de chant pendant plusieurs mois pour atteindre la perfection vocale dans l’imitation de différentes alarmes de voiture. Emilie Besse joue sur les mots et rend hommage à la diva du catch américain Luna Vachon, rêvant secrètement de prendre sa place. Fanette Muxart quand à elle, nous parle des divas comme d’objets étincelants et de leurs voix « comme des diamants fragiles », qui retourneront dans l’ombre après le spectacle.

La séquence prend fin avec l’œuvre de Linder, produite pour le Magasin en avril 2007. Cette artiste et musicienne britannique, ancienne icône punk des années 70, se met en scène, entourée de musiciens et danseurs, pour une performance qu’elle a créée à partir de la tradition des "Rosières" de Pontcharra. Alors que dans les vidéos précédentes, la fragilité des artistes rendait la diva inaccessible, Linder incarne pleinement cette déesse puissante et immatérielle.

Le Magasin développe régulièrement des projets artistiques originaux sur le territoire du département de l’Isère (Trièves, Grésivaudan) en partenariat avec les musées départementaux. C’est dans cadre qu’il collabore avec l’un de ses fleurons, le Musée Hector-Berlioz de la Côte Saint André.

Musée Hector-Berlioz, 69 rue de la République, 38260 La Côte-Saint-André
Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 19h
04 74 20 24 88
http://www.musee-hector-berlioz.fr