Synthèse des critiques de films

Les élèves publient sur le forum de la DAAC leurs critiques des films vus au cours du festival.

Lire les critiques d’Extraterrestrial.
Lire la critique de Death of a superhero.
Lire la critique de Une vie meilleure.
Lire la critique de Dix hivers à Venise.
Lire la critique de Albert Nobbs.
Lire la critique de Bruegel, le moulin et la croix.

En voici une synthèse :

C'est par la projection de Dieci Hiverni de Valerio Mielo que les élèves ont commencé le festival dimanche 11 décembre. Dans cette histoire d'amour racontée en dix hivers successifs, les élèves ont été sensibles aux images. Laura, Coralie et Loriane ont apprécié la métaphore de « l'hiver qui symbolise l’hibernation de la relation amoureuse congelée qui ne démarre pas, et qui met dix ans pour arriver à terme ».

Selon Amandine, Solène et Morgan, le thème de « l'amour à Venise peut paraître stéréotypé, cependant, Valerio Mieli parvient à créer une atmosphère plus froide et poétique qui illustre la pudeur sentimentale des deux protagonistes, à l'instar de l'ambiance crépusculaire qui imprègne l'ensemble du film.  La narration est rythmée par de nombreuses ellipses, amenant le spectateur à user de son imagination afin de combler les vides entre chacun des hivers. La musique, à la fois douce et mélancolique, contribue également à l'atmosphère poétique du film».

Apolline, Claire et Paloma ont analysé la lumière de la même manière dans leur critique : « La lumière utilisée est toujours dans les tons de gris bleu. Malgré tout elle reste très claire. Et même si elle est froide, elle est très poétique. Elle représente ainsi les deux éléments directeurs de cette histoire : l'hiver et l'amour. On se rend alors compte que les sentiments sont gelés, figés. » Elles concluent sur l'originalité du scénario « car ce n'est pas l'histoire d'amour en elle-même qui est racontée, il s'agit seulement de son prologue ».


À l'inverse, l'avant-première d'Une vie meilleure de Cédric Kahn a fait l'objet de critiques très négatives. Manon et Marion remarquent par exemple que le film s'égare dans différentes directions : le portrait d'un homme écorché par la vie, le récit d'un surendettement, une relation amoureuse, la construction d'une relation entre père et beau-fils. Tout cela « ne permet pas de distinguer l'intention du réalisateur. Nous ne comprenons donc pas quel message il veut faire passer : veut-il nous prévenir des aléas de la vie et de la façon dont celle-ci peut mal tourner ? Veut-il tout simplement nous montrer une histoire d'amour dans une vie difficile ? Ou encore nous faire part des difficultés pour un homme d'élever un enfant qui n'est pas le sien ? ».

Elles soulignent les « incohérences du scénario, et des ruptures brutales mal amenées ». Cindy confirme que l'ensemble n'est pas crédible : «  Les ellipses n'arrangent pas l'impression de trop grande rapidité de l'intrigue » et elle ajoute que  « malheureusement les répliques sont assez plates, à l'image du reste des dialogues ».

C'est Gypsy, du réalisateur slovaque Martin Sulik, qui a retenu l'attention de Manon, Marion, Laura et Coralie lundi après-midi. Cette histoire d' un jeune tzigane tiraillé entre fidélité à ses racines et désir de vivre comme les « blancs »  nous « immerge totalement » dans la vie ce peuple dont la musique berce chaque image d'un film « très esthétique » aux «  plans parfaitement cadrés et équilibrés ». Le film ne saurait cependant être réduit à cette beauté formelle : il interroge sur « la place des Tziganes dans la société », questionne l'image que les « visages pâles » s'en font, pointent crûment du doigt les responsabilités des uns et des autres. Si l'on y voit des Tziganes « voler dans les trains de marchandises (…), tout le village ne vole pas. » Et l'on peut remarquer que « les blancs agissent mal aussi, même s'ils n'utilisent pas les même moyens. » La séquence des autruches est à cet égard très emblématique : « des hommes du village qui n'ont pas été payés par leur employeur blanc lui volent des autruches en guise de salaire... : un moment d'humour qui donne de la légèreté à une situation dramatique tout en nous aidant à la comprendre et en nous laissant y réfléchir ».


Mardi matin, les élèves ont eu un temps d'échange avec Patrice Carré, journaliste au film français et sélectionneur de films pour le festival de Cannes. Les élèves ont apprécié que « chaque film d'auteur ait sa chance », qu'il « visionne le plus de films possibles afin de trouver celui ou ceux dans lesquels il trouvera une idée (...) Il ne se base pas sur ses goûts personnels et regarde ces films sans a priori . »

Mercredi matin, Jérémie Gandin, ancien journaliste à LCI, réalisateur indépendant de documentaires, est venu parler de son travail avec les élèves. D'après Théo : « Cette rencontre avec Jérémie Gandin, était très enrichissante, du fait qu'il nous a donné l'envie de faire ce métier de reporter. De plus, il nous a fait découvrir son travail, à travers les reportages et le duplex en direct d'Allemagne. Les avantages de son métier comme celui de voyager nous sont apparus clairement... Il a répondu à nos questions avec précision et des mots assez faciles, ou bien expliqués qui nous ont permis, même pour ceux qui ne suivent l'enseignement cinéma de comprendre son travail, et son évolution. Merci à lui. »

Cette rencontre avec Jérémie Gandin, était très enrichissante, du fait qu'il nous a donné l'envie de faire ce métier de reporter. De plus, il nous a fait découvrir son travail, à travers les reportages, et le duplex, en direct d'Allemagne, et les avantages comme celui de voyager... Il a répondu à nos questions avec précisions et des mots assez faciles, ou bien expliqués qui nous ont permis, même à ceux qui ne suivent l'enseignement cinéma de comprendre son travail, et son évolution. Merci à lui.