
On a beau être un pangolin
Et ressembler à s’y méprendre
A un tas de pommes de pin ;
On a quand même le coeur tendre.
On a beau faire, quand on marche,
Un cliquetis de castagnettes ;
On a de l’amour plein la tête
Et des douceurs de patriarche.
On n’a – quand on est pangolin –
Ni la grâce ocellée du paon
Ni la souplesse du félin.
Mais on vit entre bons voisins,
Oublié, mais toujours content,
Dans le blanc silence africain.