AVEC LES "EXPERTS" DE LA GENDARMERIE
La classe défense est retournée au groupement de gendarmerie de Valence le jeudi 7 avril. L’occasion pour les élèves de découvrir les métiers de la gendarmerie scientifique.
On nous a tout d’abord présenté le métier et les missions des techniciens en investigation criminelle. A l’échelle départementale, les TIC sont regroupés au sein d'une cellule d'identification criminelle (CIC). Ils interviennent sur les scènes d’infractions graves pour procéder à la recherche et au traitement criminalistique des indices.
Ils sont équipés de matériels spécifiques pour les constatations (mallettes destinées aux prélèvements en biologie, révélations spéciales, incendie, explosion, conditionnements, mesures, moulages, traces latentes, micro-analyse, outillage, anthropologie-odontologie, secours, marquage), d’un véhicule d’intervention (permettant un travail en totale autonomie quel que soit le lieu) et disposent en outre d’un plateau criminalistique qui leur permet de procéder au traitement d’un certain nombre de prélèvements (détection, révélation et exploitation de traces digitales – échantillonnage biologiques), issus de la délinquance de masse. A ce titre, le technicien en identification criminelle (TIC) est plus particulièrement chargé d’effectuer divers prélèvements pour retrouver des traces d’ADN (sang, peau, salive, cheveux…) ou des empreintes digitales.

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Leurs missions :
- Organiser les constatations sur les lieux d’un crime ou d’un délit.
- Réaliser des investigations techniques et scientifiques sur les scènes d’infraction et les scènes de crime, notamment des prélèvements d’indices (douilles, armes, traces de sang, empreintes de pas)
- Assister un médecin légiste lors des autopsies.
- Analyser et transmettre des traces ou procéder à des révélations chimiques sur des armes et des véhicules.
- Renseigner les magistrats et les officiers et sous-officiers de gendarmerie qui dirigent les enquêtes judiciaires (appelés directeurs d’enquêtes).
- Exploiter les résultats des analyses scientifiques réalisées par des laboratoires, notamment l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie (IRCGN)
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Dans la peau de techniciens en investigation criminelle (TIC), on a eu quelques minutes pour récolter tous les indices sur cette scène de crime. Et si le meurtre était factice, on a tenté d’utiliser les techniques réelles des TIC. Pendant que l’un répertoriait les indices, un autre les photographiait tandis qu’un 3ème élève prenait des notes. Nous avons recherché toutes les traces visibles : traces de semelles, digitales ou de sang, blessures. Nous avons poursuivi avec les premiers prélèvements de contact ou d’objets aux fins de recherches de traces (couteau, douille) et leur conditionnement sous scellé.
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Les gendarmes nous ont également fait une démonstration au bluestar, ce produit miracle qui les épaule dans des dizaines d'affaires. On s'en sert dans les crimes de sang camouflés, quand on pense qu'il y a pu avoir des traces qui ont été nettoyées. La force du Bluestar, c'est d'illuminer le sang malgré les efforts de nettoyage des auteurs de crime. Nous étions très impressionnés !
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