Frank Berthier a monté
Ubu Roi à Bonlieu avec Jean-Philippe Ecoffey dans le rôle titre. L’arbitraire y règne en maître et l’on a rarement vu une pièce ainsi asservie à l’imaginaire de son metteur en scène. Le tsar est homosexuel, Bougrelas joueur de tennis ou skieur de fond marche sur les genoux, les sorcières de Macbeth sortent d’une revue des Folies Bergères… Macbeth dont la mère Ubu lance des répliques de ci-de-là comme s’il était nécessaire de rappeler ainsi au spectateur le lien entre les deux textes. Jean-Philippe Ecoffey s’agitant en tout sens, vacillant et livrant un texte hasardeux et parfois incompréhensible ne semble pas dirigé. Les coupures sont telles que l’on finit par ne plus rien comprendre. À la réplique de Bordure « Mais vous puez Père Ubu, vous ne vous lavez donc jamais ? », Ubu répond en lui faisant sentir son aisselle. Tout est là.