Je n'ai pas vu ce spectacle de Novarina en particulier, mais j'en ai vu quelques autres, et je suis d'accord, car cela me rappelle les artistes contemporains qui inventent un procédé nouveau, au début, c'est original et percutant, et puis, ensuite, comme ce procédé s'érige en convention, ou en langue nouvelle, cela se répète, et redevient plat comme l'est toute convention. Il y a un peu de cela chez Novarina, que pourtant j'aime bien. La forme nouvelle qu'il a créée, il l'adopte comme une construction obtenue à partir de la déconstruction, et qui donc serait ontologiquement supérieure ; mais combien de temps cela dure ? J'ai quand même le sentiment qu'en se concentrant trop sur les questions de forme, c'est à dire pour s'opposer aux formes habituelles, il y est un peu resté. Quoi qu'il en soit, comme il est originaire de Thonon, et qu'il cite beaucoup de patois savoyard dans ses textes (procédé sympathique et nouveau, ou qui renouvelle Rabelais voire Molière), je lui ai consacré une assez grosse notice dans mon dernier livre :
http://letoureditions.blogspot.com/2010 ... aines.html