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 Sujet du message: [Arc 2012] Mon père va me tuer
MessagePosté: Lun 7 Jan 2013 09:49 
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Inscription: Mar 29 Déc 2009 11:31
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Mon père va me tuer, de Daniele Cipri
Sortie en France le 2 janvier.
Avec Toni Servillo, Giselda Volodi et Alfredo Castro.

Mon père va me tuer : Le crime social

Dans la Sicile des années soixante dix, une famille vivant dans une situation précaire affronte les problèmes quotidiens. Entre un père se tuant au travail pour entretenir sa famille, une mère effacée et un fils à qui on préfère sa jeune sœur, on assiste à ce qui semble être un drame social entrecoupé de scènes burlesques. Cette famille devient un jour victime de la mafia qui assassine malencontreusement la petite fille. Ses proches vont alors découvrir qu’ils peuvent toucher une indemnisation, une importante somme d’argent qui va bouleverser leur vie.

Cipri mélange dans ce film plusieurs registres et plusieurs sujets, à commencer par celui de la mafia et de la peinture de la société italienne. L’œuvre tourne aussi autour du fils Tancrédi et du pouvoir de l’argent sur les gens. On saute d’un sujet à l’autre, et les personnages qu’on aimerait voir approfondis ne le sont pas. La musique, trop présente, cherche à influencer nos réactions. Jusqu’au meurtre de la petite fille, on décrit la réalité de ce milieu social et la situation de cette famille qui tourne au drame; les personnages se révèlent plus ignobles les uns que les autres. Trop pour que ce soit réaliste ? La lâcheté et l’égoïsme de chaque personnage suintent au point qu’on finit étouffé dans ce huis clos infernal.
Bien que le réalisateur ait souhaité rendre son film intemporel, le cadre, la lumière, la couleur et les décors, très réussis, nous plongent incontestablement dans l’Italie des années 70.

Avis mitigé pour ce film qui vaut cependant la peine d’être vu ne serait-ce que pour la fin, prenante.

Rosa Reinhardt, Valentine Loquais et Pierre Luminet
élèves de Première L, spécialité Histoire des arts, Lycée Jean Moulin à Albertville

Vincent Lapointe
Lycée Saint-Exupéry à Bourg Saint Maurice.


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 Sujet du message: Re: [Arc 2012] Mon père va me tuer
MessagePosté: Lun 7 Jan 2013 09:49 
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Inscription: Mar 29 Déc 2009 11:31
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Localisation: Grenoble
Mon père va me tuer est un film plein d'intentions qu'un certain nombre d'incohérences viennent trahir.

C'est l’histoire d’une famille modeste obligée de piller le cuivre des bateaux échoués pour survivre. L'ambiance est lancée dans un univers coloré, sur un fond de musique traditionnelle italienne, à l'image des comédies italiennes de Dino Risi. L'accent est alors mis sur le personnage de Tancredi, le fils renfermé et rêveur, qui dit à son grand-père que son seul souhait est de partir loin. Et puis rien : le personnage de Tancredi ne sera plus développé avant la fin du film.

L’intérêt retombe rapidement avec le décès de la fille, qui laisse place à l’attente de l’indemnisation. On retombe alors dans un univers beaucoup plus sombre et on s'éloigne de l'univers plaisant de la première partie qui se rapprochait de Little Miss Sunshine ou de la filmographie des Frères Cohen.

Un film donc qui trahit toutes les attentes. Il se veut l'héritage de la comédie italienne, mais se plonge dans un humour noir mal maîtrisé. On aurait voulu que le personnage de Tancredi vu dans la première partie soit creusé, mais on se perd dans la multitude d'intentions. En conclusion, c'est un fourre-tout mal maitrisé. Ce film pour le réalisateur se veut intemporel, mais il se découpe en deux époques définies, avec un traitement d'images tournées vers le sépia, ancrant l'époque dans les années 70 pour les scènes passées, et des couleurs froides et pâles pour les séquences se situant dans le présent.
La musique, très présente, guide beaucoup trop le spectateur : une musique entraînante dès qu'il faut rire et des violons dès qu'il faut pleurer. La confiance en l'image est donc minime, ce qui est vraiment dommage, car l'image tout au long du film est très travaillée.

Plein d'enjeux donc ; trop d'enjeux ? Les intentions du réalisateur ne sont pas respectées, écrasées par la trop grande présence de la musique, et par le traitement de la couleur.

Léa Werwinski et Cédric Ramoul
élèves de Terminale L, spécialité cinéma, Lycée Louis Armand à Chambéry.


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