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Confession d'un enfant du siècle de Sylvie Verheyde
Confession d'un enfant du siècle, ou spleen amoureux
Octave se voue au libertinage après s'être fait trahir par sa maitresse, jusqu'au jour ou son père meurt. Il se retrouve seul a la campagne et fait la connaissance de Brigitte Pierson , une veuve de dix ans son ainée. Il retrouve de nouveau un amour passionné mais un petit mensonge va bouleversé Octave et celui ci est rattrapé par un sentiment de doute de peur de se sentir trahit une nouvelle fois. Pete Doherty dans le rôle d'Octave et Charlotte Gainsbourg dans celui de Brigitte.
Cette histoire nous est racontée à travers un registre romantique, à l'image du XIXeme siècle. En effet le romantisme est plus que présent, on note de nombreux clichés amoureux tel que la brume, l'importance de la lumière, la nature dans laquelle se repentissent les personnages, les paysages hivernaux et tristes à l'image du spleen ce couple déchu, mais encore la présence de la mort mêlé à l'amour. Le film présente un aspect négatif de ce sentiment, comme si on ne pouvait se livrer à personne, ni faire confiance à quelqu'un Ces personnages recherchent mutuellement la sincérité mais ne sont pas capables eux-même de la donner. C'est donc entre mensonge et tristesse que se forme cet amour qui en devient impossible. L'envie de s'évader par le voyage, comme pour se libérer. Cette omniprésence du romantisme ne laisse pas place au spectateur qui ne peut donc pas s'identifier à l'un des personnages. On ne peut envier une histoire d'amour comme celle-ci.
L'ennui est trop pesant et traduit une image languissante de ce siècle d'après la révolution. En effet, une fois la guerre finie, cette génération, n'ayant plus d'occupation, ressent le mal du siècle. On a à faire à une aristocratie appauvrie et décadente qui évolue alors dans une société comme un échappatoire à cet ennui. D'où ces bals costumés où les personnages s'abandonnent au sexe derrière des masques, boivent, se livrent à la musique, le temps d'oublier cette mélancolie permanente. Historiquement c'est donc un très bon film. Les costumes sont notamment travaillés et on apprend énormément sur la manière de vivre de nos ancêtres. Les décors sont à l'image de cette pauvreté, à l'esprit des ressentis des personnages. Ces derniers évoluent dans des jardins français, des boudoirs et des salons dépourvus de mobiliers, sobres et sans couleur. Pour en revenir à la musique, elle est présente même au niveau du personnage principal: Octave, en rapport avec le lexique musical. Une symphonie évolue avec le morale de ce personnage, qui traduit ses déceptions et ses joies. L'opéra est aussi une issue à son meilleur ami, qui ne s'émut pourtant jamais de rien. La musique est donc un point fort du film et un tournant fondamental du scénario. En effet, Octave est rattrapé par ses craintes lorsque Brigitte lui avoue que l'air qu'il aime tant est en fait une de ses compositions personnelles.
Les avis restent partagés sur ce film car il est peut être trop réaliste. On a en effet envie de croire à cette histoire d'amour, comme un conte mais le réalisme rattrape le spectateur et le plonge dans l'ennui des personnages qui appartiennent à ce siècle.
Janot Ophélie
Macheprin Lou
Mona Trani
Lelièvre Maéva, élèves de Première spécialité cinéma du Lycée Louis-Armand
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