Stalingrad Lovers, de Fleur Albert
Stalingrad Lovers ou Oui, je le veux
Nous suivons pendant quelques jours Izaï, sans abris et dealer, essayer à travers les rues dangereuses de Paris de survivre. Il pèse sur les personnages un ancien, Medhi, mort et ayant laissé des consignes à Izaï.
De ces consignes, le film est rythmé par la voix off d'Izaï lorsqu'il prend connaissance du carnet que lui a confié Medhi. « On doit profiter vivant des mensonges des morts ». La réalisatrice, Fleur Albert, a travaillé durant 6 ans pour tenter d'approcher et d'échanger avec ces gens victimes de la drogue. Elle nous présente dans son film ce monde noir où les camés tentent de survivre à la rue ou d'y mourir. Les vieux comme les plus jeunes vivent de la drogue, vivent pour la drogue et meurent en parti de ce produit. Dans ce monde de prostitution et de substances illicites, les personnages essayent de se souder entre eux mais s'enferment dans ce cercle infernal qui coupe toute confiance avec les autres. Ils sont conscients qu'ils ne pourront jamais s'en passer et ne prévoient d'ailleurs pas d'arrêter. « Vivre c'est se bruler, on finira tous en cendre. » Le même sort pour tous ceux qui vivent dans ces squats, à attendre l'arrivée du produit. « Oui je le veux », un jeune dealer avoue être marié à la drogue, il l'aime et ne pourra jamais sans séparer. La démarche de la réalisatrice est peut être trop poussée, son travail oscille encore une fois entre documentaire et fiction. Le rapport à la drogue est cependant pas si réaliste que cela car ce sont tout de même des cas à part qui tombent de cette manière dans la dépendance.
Une rencontre avec Jean-François Pauvros, le musicien, nous a permis de mieux apprécier son travail, sa manière de jouer, de s'abandonner à son instrument. Il est à l'image de la manière de vivre des personnages. C'est avec une guitare électrique et un archet que le musicien fait passer les émotions.
Pour ce qui est de la part technique du film, nous retenons la qualité des images. La profondeur de champ met les gueules des personnages en avant, dessinant chaque portrait. Les cadrages les inscrit dans ce sombre environnement néo-réaliste.
Ce film qui se voulait non pédagogique, se révèle comme une leçon de morale et une mise en garde. Le mélange fiction documentaire dévalorise le film. Une fiction trop réaliste et un documentaire mensonger sur la drogue et ce qui en découle.
Janot Ophélie Macheprin Lou Mona Trani Lelièvre Maéva, élèves de Première spécialité cinéma du Lycée Louis-Armand
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