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Quelques bonnes raisons d’aller voir Gremlins… D’abord l’ouverture du film, la mine émerveillée de Rand Peltzer face au mogwaï, et son contrepoint : un spectateur, qui lui ne voit rien, reste en rade, suspendu à son désir de le découvrir à son tour. Ensuite, la vigueur de la satire qui n’épargne aucune tendance et se paye même le luxe de se moquer constamment de notre besoin de spectacle alors qu’elle nous régale en tournant en ridicule inventeurs, patriotes, banquiers et autorité. Ajoutons à cela le côté cartoon de Mme Deagle, l’avare veuve d'un escroc, vivant avec ses chats aux noms de monnaies, Kopek, Rouble et Big Dollar. N’oublions ni la scène au cinéma, où l’on se mettrait presque à chanter en chœur avec les gremlins sur l’air des sept nains de Blanche neige, ni l’hallucinante scène du pub, au cours de laquelle ils boivent, fument, se tirent dessus, jouent aux cartes ou dansent le hip hop, ni enfin l’art de détourner les genres conventionnels en les mélangeant. Force est donc d’admettre que l’anarchie vivifiante de Gremlins nous invite à réfléchir sur nos valeurs, qui évoluent, à l’instar du cinéma, vers une vie faite d’apparences.
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