2006

Lettre d'information du CND

Vous pouvez vous y inscrire en suivant ce lien

Programme des ateliers/rencontres de MC2

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La MC2 organise des ateliers et des rencontres pour mieux aiguiser le regard sur les spectacles, pour créer des moments d’échanges privilégiés avec et autour des équipes artistiques qui sont accueillies durant la saison 06/07.

Ces invitations à découvrir d’autres aspects de la création théâtrale, chorégraphique ou musicale sont adressées à tous les publics, elles sont organisées avec la complicité et la participation active des compagnies et des artistes qui impulsent et animent ces moments
de rencontres ou de pratique artistique,mais elles sont aussi le fruitde collaboration de la MC2 avec ses partenaires

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Pezzo (0) due, à MC2

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Du 28 Novembre au 1 Décembre - Petit Théatre
Pezzo (0) due - Chorégraphie et interprétation : Maria Donata d’Urso

Annuler l’espace scénique, pour faire du seul corps, l’espace de tous les possibles, le territoire des phénomènes les plus inattendus, c’est en partie l’exercice de Pezzo 0 (due), pièce et premier solo de Maria Donata d’Urso. D’origine sicilienne, vivant en France depuis des années, elle a longtemps été interprète pour différents chorégraphes contemporains...

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Asobu, de Joseph Nadj à Valence

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Asobu, de Joseph Nadj, le 17 novembre à 20h, Le Bel Image

Josef Nadj entre Orient et Occident pour un voyage sur les pas d'Henri Michaux. L'événement attendu du Festival d'Avignon 2006.

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Europa Danse à Valence

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Europa Danse le 14 novembre, 20h, le Bel Image
Nacho Duato, Jiri Kilian, Alexander Ekman

Cinq pièces pour vingt danseurs :

“Duende” Chorégraphie Nacho Duato Musique Claude Debussy
“Sinfonia India” Chorégraphie Nacho Duato Musique Carlos Chavez
“Les Quatre Sœurs” chorégraphie et musique Alexander Ekman
“Un Ballo” chorégraphie Jirí Kylián Musique Maurice Ravel
“Six Dances” chorégraphie Jirí Kylián Musique Wolfgang Amadeus Mozart

Fraicheur, fougue, brio : vingt jeunes danseurs européens à la conquête du monde.

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Never Mind de Daniel Larrieu à MC2

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Never Mind - création à la MC2

du 7 au 9 novembre

Chorégraphie et mise en scène :
Daniel Larrieu
Cie Astrakan

"Never Mind peut paraître un titre désinvolte, mais il s'agira, dans le "peu importe" de trouver que, quelquefois, le peu importe vraiment! Trouver des réponses par l'architecture du mouvement, interroger la notion de mobilité, contacter d'autres systèmes perceptifs, laisser émerger dans la danse un sens du collectif…"
Daniel Larrieu – septembre 2004

Cette nouvelle pièce de Daniel Larrieu a été répétée en silence puis le Stabat Mater de Pergolèse, dans sa version intégrale, celle de Christophe Rousset et des « Talens Lyriques », a été délicatement posée sur la structure chorégraphique. Toujours réfléchissant du côté des harmonies et des ruptures, des équilibres et de la mobilité, des cœurs et de la simplicité, Daniel Larrieu fait de sa danse, de la qualité du mouvement, le vecteur majeur d’un propos en lien avec le groupe, la communauté. Chez lui, le mouvement, passeur d’émotion, se distille avec patience. Et ses palpitations intimes et multiples, prélevées à même les corps, composent autant de paysages aux nuances ferventes. Subtilement déclinée, la grâce de Never Mind déploie une geste tranquillement acquise, étape par étape, dans un processus de travail qui s’étend sur deux années et fait la part belle aux interprètes.

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Rencontre avec Daniel Larrieu

En accompagnement du spectacle de Daniel Larrieu, Never Mind, à la MC2, il vous est proposé d’assister à une rencontre avec Daniel Larrieu, mercredi 8 novembre de 18h à 19h.

A partir d’extraits de différentes chorégraphies issues du répertoire du chorégraphe, Irène Filiberti, critique de danse et enseignante d’université, entamera un dialogue avec Daniel Larrieu pour approfondir sa démarche artistique.

Dialogue en image avec Daniel Larrieu et Irène Filiberti
Mercredi 8 novembre de 18h à 19h
MC2 : salle vidéo

Vous pouvez assister librement à cette rencontre. Mais la jauge étant réduite, il est préférable de vous inscrire par mail.

Géraldine Garin
geraldine.garin@mc2grenoble.fr

Actualité Danse à MC2

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la Danse en milieu scolaire, rentrée 2006-2007

Mercredi 4 octobre 2006
CRDP de Grenoble
11 Avenue Général Champon (Tram ligne A, arrêt : Albert 1er de Belgique)
Salle de conférence
15h 30 – 17h 30

Présentation du DVD
Le tour du monde en 80 danses.
Conçu et réalisé par Charles Picq.
Production Maison de la Danse de Lyon

De Merce Cunningham à Pina Bausch, de Dominique Bagouet à Mourad Merzouki, du tango aux danses de la chine ancienne, en 80 séquences sélectionnées par la maison de la danse de Lyon, voici une véritable vidéothèque de poche qui nous entraîne dans un tour du monde de la danse à travers l’histoire, les cultures, les techniques, les styles et les genres. Conçue comme un outil pédagogique s’adressant à tous et particulièrement les enseignants, cette collection propose une inter activité souple permettant d’exploiter progressivement et de manière ludique toute la richesse d’une ressource documentaire.

La présentation du DVD, suivi des scénarios pédagogiques seront proposés et commentés par Olivier Chervin (Maison de la Danse de Lyon).
Ce DVD sera à votre disposition après avoir signé la charte qui vous sera remise.

Biennale de la Danse

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Plus d'infos, sur le site de la Biennale …

"Jusque dans nos sourires" au Pot-au-Noir

"Jusque dans nos sourires" chorégraphie de Sylvie Guillermin
(Interprétation : Sylvie Guillermin et Smain Boucetta)
Les 24, 27, 28, 29 et 30 juin à 20h30, le 25 juin à 17h au Pot au Noir (Domaine de Rivoiranche à St Paul Les Monestier)

"C'est en lisant des lettres de détenus que l'idée de ce spectacle est née. Je ne reviens pas sur les raisons qui ont mené ces individus en prison. Je ne m'octroie pas ce droit. Cependant pour quelques affaires, jugées en France et ailleurs, le doute plane, l'erreur judiciaire guette. Qu'en est-il alors de tous ces êtres emprisonnés parce qu'ils se trouvaient là au mauvais moment, condamnés par innocence et qui portent dans leur vie désormais détruite, l'expression de nos failles humaines ? Amenant petit à petit cette réflexion sur le territoire chorégraphique, j'ai enfermé deux danseurs dans un espace restreint... Loin des larges plateaux de théâtre. Derrière cette cage, en mouvements fébriles, violemment heurtés par le silence et l'isolement, ils viennent écraser leurs ailes comme un papillon contre une vitre lumineuse." Sylvie Guillermin.

Tarifs : 12 €, 9 € et 6 €
Réservations obligatoires : 04 76 34 13 34

Josette Bays à MC2

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Barbe Bleue

Chorégraphie : Josette Baïz // Groupe Grenade
du 30 mai au 2 juin 2006, à MC2, salle de création








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Merce Cunningham à MC2, du 16 au 20 mai 2006

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Programme 1 (du 16 au 17 mai)
Vidéo-Conférence (le 18 mai)
Programme 2 (du 19 au 20 mai)

Execute : workshop au Magasin

NOTATION, PARTITION ENTRE LA DANSE ET LA PERFORMANCE ,

Execute réunit l’Ecole Supérieure d’Art de Grenoble et le MAGASIN pour un projet pédagogique sur la performance.

Il est structuré en 3 journées, les 15, 16 et 17 mai prochains de workshops et de moments d’ouverture au public.

Viennent animer les workshops :
Le 15 à l’Ecole d’Art : Myriam van Imschoot, critique de danse
(http://www.sarma.be)
Le 16 et le 17, en alternance: Antonia Baehr, chorégraphe, performeuse et cinéaste, et Xavier Le Roy, chorégraphe, metteur en scène
(http://www.insituproductions.net/)

Dans l’auditorium du MAGASIN:
Les 16 et 17 mai à 19h : présentation des travaux des étudiants issus des workshops.
Le 16 à 20h30 : présentation d’Antonia Baehr, en présence du public.
Le 17 à 20h30 : présentation de Xavier Le Roy, en présence du public.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Avec la participation des étudiants des écoles d’art d’Angers, Bourges, Grenoble, Lorient, Lyon, Poitiers, Strasbourg, Toulon, Toulouse, Valence.

Le MAGASIN, 155 cours Berriat, 38000 Grenoble
04 76 21 95 84
communication@magasin-cnac.org

Des gens qui dansent, J-C Gallotta à MC2

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Des Gens qui dansent
Chorégraphie de Jean-Claude Gallotta

Centre Chorégraphique National de Grenoble

Du 14 au 25 Mars 2006 (relâche les 19 et 20) en Salle de Création
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Le Ballet de Lorraine à MC2 du 14 au 17 février

Le ballet de Lorraine sera à MC2 du 14 au 17 février 2006.

Au programme :
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Ligeti essais

chorégraphie de Karole Armitage, musique de Ligeti

Steps in the street, extrait de Chronicle
chorégraphie et costumes de Martha Graham, musique de Wallingford - Riegger

One part II
chorégraphie de Russell Maliphant, musique de J-S Bach arrangée par Russell Maliphant

Le Chat de Schrödinger
chorégraphie de Karole Armitage, musique de Gérard Hourbette

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Lecture-Ballet avec le Ballet de Lorraine à MC2

Pour les lycéens de l’académie préparant l’option facultative « ART/DANSE »

lecture-Ballet avec le Ballet de Lorraine présenté par Didier Deschamps.
Mercredi 15 février 2006 à l’auditorium de MC2, de 15h à 16h30.

renseignements et inscriptions obligatoires auprès de Cathy Letouzey 04 76 74 74 57
MC2, relations avec les scolaires : Géraldine Garin 04 76 00 79 22

LES PETITES FORMES :

La Mère
Solo crée en 1921, avec Isadora Duncan, chorégraphie : Isadora Duncan, musique : Scriabine

Ce solo fait partie d’un ensemble de danse, Impressions de Russie, sur trois études de Scriabine. Duncan est arrivé à Moscou quelques mois plus tôt pour fonder une école de danse. Dans le dénuement que traverse la Russie, les accents mystiques de Scriabine accompagnent la douleur d’une mère orpheline de ses enfants.
Cette danse gestuelle se déroule sur une unique diagonale symbolisant le parcours de vie. Une femme se penche, comme sur un enfant qu’elle semble tirer de la terre. Le phrasé des gestes sculpte l’espace entre l’enfant évoqué et la mère. Le dialogue, leur corps à corps imaginaire s’enveloppent d’une lenteur terrienne soutenue par le cercle ternaire de la musique – « La vraie danse est la force de la douceur. » écrit Duncan. L’enfant s’éloigne, elle le suit des yeux, il revient, elle l’enlace éperdument, elle l’allonge devant elle. Mais ses doigts lors d’une dernière caresse, viennent buter contre le sol. Un ultime geste d’au revoir au lointain, d’adieu étire le corps de la mère restée là sur le sol.
Sources : Dictionnaire de la Danse

Étude révolutionnaire
Solo crée en 1921 avec Isadora Duncan, chorégraphie : Isadora Duncan, musique : Scriabine

Ce solo fait partie de l’ensemble Impressions de Russie et correspond à l’époque moscovite de Duncan. Celle-ci puise dans les évènements historiques, auxquels elle adhère intuitivement, le contenu social et la force de conviction de cette danse.
Une femme se tient debout au centre de la scène, les mains derrière le dos. Elle se dresse, et déjà sa gestuelle et sa posture possèdent la force d’un puissant manifeste social. Tout exprime la lutte prométhéenne. Les gestes de travail au sol qui brassent, pressent la terre, déploient une qualité à l’arraché. Les avancées successives de la femme sont comme autant d’échappées insistantes. Marquant un temps de repos, celle-ci balaie du regard l’espace autour d’elle : la vision imaginaire de ses semblables lui renvoie l’image de sa propre condition. Alors ses mains ouvrières la soulèvent de terre et se serrent en poings. Elle harangue cette foule invisible. Sa bouche s’ouvre en un cri d’appel. Elle s’élance à nouveau, accentuant la fougue de ses gestes larges. Dans un face-à-face imaginaire, poings et pieds martèlent l’air, le sol. Leur rythme percussif s’accélère jusqu’au brisement radical d’un enfermement suggéré. Un avenir s’ouvre devant elle. Elle s’y engouffre. Un dernier coup de poing vengeur vient clore la danse.
Sources : Dictionnaire de la Danse

Lamentation
Première: 8 Janvier 1930, Maxine Elliott’s Theatre, New York City
Chorégraphie : Martha Graham, costumes : Martha Graham, musique : Zoltán Kodály Neun Klavierstücke, Opus 3, Number 2
Lumières originales : Martha Graham adaptées par Beverly Emmons

Lamentation est une “danse de la douleur“.
Ce n’est pas la douleur d’une personne spécifique, d’une période ou d’un endroit, mais la personnification de la peine elle-même.

LES CHORÉGRAPHES :

Isadora Duncan
(1877-1927), danseuse et chorégraphe américaine

Née à San Francisco, dans une famille de quatre enfants, elle mène une enfance difficile et bohème avec sa mère et ses frères et sœurs. En l’absence du père, se forme un clan familial, qui au-delà des préoccupations matérielles, se passionne pour les arts. De 1985 à 1900, elle danse dans quelques comédies musicales à Chicago et à New York, tout en composant sur des poèmes ses premières danses, vraisemblablement de facture encore pantomimique. En 1900, elle quitte les Etats-Unis pour l’Europe, afin de réaliser ses aspirations artistiques. Ses premiers récitals lui ouvrent les salons artistiques de Londres, Paris et Munich. En 1903, Elle publie à Leipzig son manifeste La Danse du Futur. La même année, porté par un hellénisme passionné, le clan Duncan se déplace en Grèce et tente de faire revivre la tragédie grecque avec la pièce d’Eschyle les Suppliants. En 1905, elle ouvre à Berlin sa première école de danse. C’est dans cette ville qu’elle rencontre le metteur en scène E. Craig dont elle aura une fille. Ses tournées lui font sillonner l’Europe. Elle quitte Berlin pour Paris. Après sa liaison passionnée mais éprouvent avec Craig, elle trouve bien-être et soutien auprès du millionnaire Paris Singer, dont elle aura un fils. Mère comblée, danseuse vénérée, femme adulée, proche de la pensée d’artistes comme A. Rodin, C. Stanislavski, elle en inspire beaucoup d’autres : le sculpteur Antoine Bourdelle, les peintres André Dunoyer de Segonzac et Maurice Denis. La noyade de ses deux enfants, en 1913, marque un tournant tragique dans sa vie. Après de nombreuses tournées aux succès inégaux en Amérique du Sud et du Nord, Isadora est invitée à fonder une école de danse à Moscou en 1921. Elle rencontre le poète russe Serge Essenine qu’elle épouse. Epuisée par sa relation tumultueuse avec lui et la dureté des conditions de vie dans une Russie ensanglantée, elle rentre en France en 1924. Elle mène alors une vie instable entre Paris et Nice, donnant quelques spectacles dont Sonate (Musique de F. Liszt), dansé sur des poèmes de J. Cocteau. En 1927, elle meurt accidentellement en voiture, étranglée par son écharpe.
Dans un rapport intuitif à l’histoire qui lui est contemporaine (Première Guerre Mondiale, révolution en Russie, émancipation de la femme, affaire Sacco et Vanzetti), Duncan se laisse brasser dans la vie sociale et politique de son époque. Abolissant l’antagonisme entre être danseuse et être femme, elle aborde la danse à partir de son corps, de sa sensualité et de son âge. Dès son arrivée en Europe, son style se précise. Elle apparaît en simple tunique, sur une scène sans décor sur un fond bleu clair, dansant en osmose avec la musique : F. Chopin, W. Gluck, L. van Beethoven, offrent des correspondances musicales au rubato expressif de sa gestuelle et l’éloignent de la pantomime. Après la rencontre avec Craig et la naissance de sa fille, la qualité plastique de sa danse, entre poids et envol, devient plus charnelle : Bacchanale (1904), Valses de Brahms et Danses Allemandes (1905), Danses des Furies (1910), Orphée (1911), extraits des opéras Tristan, Parsifal, Les Maîtres chanteurs de R. Wagner. La mort de ses enfants et le début de la guerre entraînent une nouvelle évolution. L’élan se condense dans une gestuelle intensément intériorisée, plus terrienne : Ave Maria (1914), Symphonie inachevée (1915), Symphonie n°6 (1916), Neuvième Symphonie (1916), les Funérailles (1918), Mazurka lente (1923), Rédemption (1927). A la suite de son séjour en Russie, le contenu politique de certaines de ses danse, présent dès La Marseillaise (1915), puis la Marche Slave (1917) s’accentue : Impressions de Russie (1921), ensemble dont font partie La Mère, Etude Révolutionnaire ; Chants Russes (1924).

A l’instar de Jean-Jacques Rousseau, Duncan est persuadée que l’homme naît bon et que seule la société le pervertit. Ce n’est donc pas un hasard si elle place au centre de ses préoccupations d’artiste l’éducation des enfants : outre l’école de Grünewald à Berlin que fréquentent les futures Isadorables, et celle de Moscou, elle fonde aussi une école à Meudon, près de Paris, en 1913, qu’elle mettra à la disposition de la Croix Rouge au début de la guerre .

Passionnée et généreuse, simple ou grandiloquente, magnanime ou ridicule, elle est toujours au cœur des mouvements de libération. Sa danse en est la traduction artistique : la libération s’y exprime par le dépouillement des contraintes vestimentaires (pieds nus, tunique), et des contraintes physiques (spontanéité, élan, parcours dans l’espace), le recours aux mouvements élémentaires en relation avec ceux de la nature comme la houle, l’onde. Faite de courbes et de volumes, sa danse expose un jeu dynamique entre l’abandon et la résistance à la gravité. Sa fluidité plastique revivifie le code occidental des expressions. Dans sa recherche de gestes simples, elle se situe dans l’héritage des arts plastiques européens, de la Grèce Antique à Botticelli jusqu’aux Impressionnistes. A l’intérieur de son style, une métaphysique exacte sous-tend chaque geste. Plus qu’une technique formelle, son art, sans doute influencé par le système d’expression, figuratif ou abstrait, privilégie l’émotion au sens large du terme comme source du mouvement.

Danseuse de sa vie au gré des événements extérieurs et de ses tourments personnels, elle est associé à l’élaboration des principes fondamentaux de la danse moderne en rupture avec la danse classique occidentale et participe de l’avènement de la modernité : son élan créateur constitue le cœur du courant artistique de la danse libre dont les recherches de M. Fokine, E. Jacques-Dalcroze ou E. Hawkins, entre autres, portent la marque. Par son esprit libre, elle reste une figure emblématique de la danse du XXème siècle comme en témoigne la pérennisation de son répertoire à travers le travail de J. Levien notamment, et les hommages chorégraphiques que lui rendront, par exemple, J. Limon (Dances for Isadora 1972), F. ashton (Five Brahms Valses in the Manner of Isadora Duncan, 1975) ou M. Béjart (Isadora, 1976).

Martha Graham (1894-1991)
Elle est reconnue comme une des principales figures artistiques du 20ème siècle. Surnommée la «Danseuse du siècle» par le Time, elle a été comparée à d’autres géants créateurs tels que Picasso, Einstein, Stravinsky et Freud.
Elle a créé 181 ballets et une technique qui ont révolutionné la danse au cours du siècle passé.
En utilisant les principaux fondements de la contraction et du relachement, elle a établi un vocabulaire du mouvement pour «augmenter l’activité émotive du corps du danseur », en explorant la profondeur et la diversité de l’émotion humaine.
Ses ballets ont été inspirés par un éventail de sources de la frontière américaine à la mythologie grecque. Elle a créé et a dépeint des femmes de l’avant, dont Clytemnestre, Jocaste, Medée, Phèdre, Joan d’arc et Emily Dickenson. Pendant ses 70 années de créations pour la danse, elle a collaboré avec d’autres grands artistes – Noguchi, Copland, Barber et Schuman, aetnd son mentor Louis Horst entre autres, et elle est reconnue pour son groundbreaking travail dans tous les aspects d’utilisation du théâtre – utilisation du temps, de l’espace, d’éclairages, de costumes, d’ensembles et de musique.
Sa compagnie était une formation rassemblant beaucoup de générations des chorégraphes comprenant Cunningham, Taylor et Tharp.
À la Neighborhood Playhouse, on dit qu’elle change le cours de l’action américaine par des étudiants tels que Bette Davis, picotin de Gregory, Randall tony et puits d’Orson.
Son génie créateur a gagné de nombreux honneurs et récompenses, y compris la médaille de la liberté et la médaille nationale des arts. L’héritage extraordinaire de Martha Graham se perpétue aujourd’hui encore par l’intermédiaire de la Martha Graham Dance Company and School, et des étudiants du monde entier continuent d’apprendre sa technique et de présenter ses chefs-d’oeuvre.