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Discussion Le paradoxe de l'objectivité vient du fait que la connaissance objective, qui exige le dépassement de la subjectivité au sens 2, n'est possible que grâce à la subjectivité au sens 1 : il n'y a pas d'objet connu sans sujet de connaissance. Une connaissance indépendante du sujet n'existe donc pas. En ce sens, tout jugement est subjectif au sens 1. Le problème philosophique de l'objectivité est de déterminer les critères et le fondement de l'objectivité de la connaissance. Pour la philosophie antique, l'objet de la connaisance est la réalité elle-même, telle qu'elle existe indépendamment du sujet. La connaissance est pour eux la contemplation de la vérité qui se confond avec l'être lui-même : la réalité. Kant critique la théorie de la vérité "correspondance à la réalité" et pose de façon moderne le paradoxe de l'objectivité: nous ne sortons jamais de nous-mêmes, nous n'avons jamais affaire qu'à nos propres représentations. Comment, dans ces conditions, prétendre connaître des vérités nécessaires et universelles ? La question moderne de l'objectivité est liée au développement de la mécanique newtonienne. L'objet de la science moderne est bien une réalité indépendante du sujet individuel, mais c'est une réalité saisie au travers de représentations construites par l'activité scientifique elle-même, et en particulier grâce aux outils mathématiques utilisés pour les modéliser. Ainsi, on ne sort jamais du monde des représentations (voir ci-dessous dans les référence, le texte de Kant), et pourtant certaines de ces représentations peuvent êtres dites objectives alors que les autres sont simplement subjectives. Comment alors faire la part de l'objectif et du subjectif? Pour atteindre l'objectivité, le sujet doit être neutralisé sans être supprimé. La conformité à l'objet, donc l'objectivité, dépend de la démarche : c'est la méthode qui garantit l'objectivité. La réflexion sur l'objectivité passe donc par l'étude de l'activité scientifique. Les conditions de l'objectivité ne sont pas données une fois pour toute de toute éternité. Chaque science déterminerait au cours de son histoire ses objets et la forme d'objectivité qui lui est propre. Qu'en est-il de l'objectivité quand l'objet de la connaissance est le sujet lui-même ? Le sujet peut-il se connaître lui-même en toute objectivité ? Cette question renvoie aussi à la relation aux autres sujets: ai-je besoin d'autrui pour être objectif, et en particulier pour me connaître moi-même? D'une façon plus générale, les sciences humaines peuvent-elles être objectives ? Si oui, Leurs conditions d'objectivité peuvent-elles se réduire à celles des sciences de la nature?
Mise en oeuvre de la distinction
Article rédigé par Maryvonne Longeart, professeur de philosophie, pour le Lycée Ouvert de Grenoble Date de création : 15/11/2008 @ 18:18
Dernière modification : 15/11/2008 @ 18:53
Catégorie : Repères
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